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MON PARCOURS & MES COMBATS

Une enfance déchirée entre deux mondes

Née à Bruxelles dans les années 70, je suis l'aînée d'une fratrie de 8 enfants, descendante de 3e génération d'immigrés marocains.

Alors que mes parents ont vécu une jeunesse empreinte de culture occidentale où la place de la religion et le port du voile restaient marginaux, j'ai vu, et subi, en grandissant dans un quartier jouxtant celui de Molenbeek, la montée inexorable du fondamentalisme islamiste. Dès les années 80, des prêcheurs islamistes d'obédience frériste ou wahhabite ont investi les mosquées de mon quartier. Cette vision rigoriste et fermée de la religion été enseignée aux jeunes puis relayée au sein de la communauté musulmane. Je l'ai constatée et subie notamment en matière de port du voile, de la place de la femme, et de mariage forcé. De plus en plus de sphères d'activités étaient désormais soumises aux principes du Halal vs Haram ("de l'autorisé ou de l'interdit" par la religion musulmane).

Grâce à une force de caractère certaine, mais surtout grâce aux études, à une ouverture aux "autres", à ma curiosité intellectuelle et artistique, j'ai pu sortir de cette oppression sociale et familiale. Et c'est alors que ma communauté se repliait sur elle-même et devenait de plus en plus violente que j'ai conquis cette liberté chérie.

Un vécu et une expérience mis au profit de la lutte pour la vérité 

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Je n'ai cependant jamais abandonné mon milieu : c'est en tant que travailleuse sociale auprès d'une population précarisée - et essentiellement féminine - que j'ai plus encore constaté la violence au sein de la communauté musulmane et terrifiante radicalisation des consciences. Vingt années d'exercice de ce métier m'ont permis de voir la vertigineuse croissance du port du voile par les jeunes filles, puis le nombre importants de départs en Syrie pour y effectuer le Djihad...

Dans le cadre d'une reprise d'études universitaires en anthropologie, au début des années 2010, j'ai choisi comme enquête terrain de fin de master le phénomène de radicalisation des femmes musulmanes à Bruxelles, grâce à une infiltration - qui aura finalement duré trois années - d'une organisation féminine musulmane.

Depuis lors, c'est avec cette double casquette de travailleuse sociale et d'anthropologue - donc avec la connaissance du terrain ET des processus scientifiques qui permettent de les décrypter et de les relater - que je poursuis mon combat contre le fondamentalisme islamiste.

Afin d'institutionnaliser ma démarche et de fédérer chercheurs, travailleurs de terrain, militants associatifs, et d'étendre la portée de nos actions à l'échelon européen, j'ai co-fondé en 2022 l'Observatoire européen contre les fondamentalismes que je dirige aujourd'hui. Nous avons pour mission de mettre en commun, diffuser et partager des connaissances théoriques, critiques et pratiques sur les fondamentalismes religieux.

En parallèle, je m'occupe également des cafés laïques de Bruxelles et de Paris : espaces de dialogue et de réflexion face à l'obscurantisme.

Une détermination farouche en faveur de la liberté, de la vérité et de la justice

Ces dernières années ont confirmé ce que je constatais quant à la croissance dramatique de l'obscurantisme islamique dans la société belge (que je côtoie et étudie plus particulièrement), mais également française, européenne, et plus largement occidentale, et de l'antisémitisme associé.

Suite aux attentats du 7 octobre commis par le Hamas en Israël, j'ai crée le "7OctobreBelgium"  qui vise à reprendre l’espace public - kidnappé par les pro-Hamas - grâce à des manifestations mensuelles à Bruxelles.

Les fondamentalistes dissimulent leurs visées sectaires et suprémacistes. Elles sont permises du fait de leurs manipulations, par la complaisance, voir la compromissions de certains partis politiques à des fins électoralistes, par des influenceurs, des associations et - plus grave encore - des universités qui véhiculent aux jeunes des idéologies servant et alimentant la cause islamiste.

Voilà autant de combats qui me restent à mener – avec tous mes soutiens et tous les volontaires - : expliquer la stratégie des fondamentalistes, dénoncer l'obscurantisme de ces valeurs et alerter sur le danger pour nous tous - et surtout nous toutes - de voir évoluer ainsi la société occidentale. 

Le contexte de prise de parole est extrêmement contraint - en Belgique notamment- où toute personne qui entend s'exprimer sur le phénomène d'islamisation de la société est ostracisée par le système universitaire et médiatique. Cela ne doit pas nous empêcher de communiquer devant les citoyens - notamment les jeunes -, auprès des institutions, des professionnels, et au sein des universités où le savoir devrait redevenir le seul enseignement dispensé.

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En dépit de toutes ces barrières, ne baissons pas les bras et restons inflexibles dans notre volonté de défendre les valeurs

d'émancipation,

de vérité,

et de liberté...

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